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Numérique généralisé.

Numérique généralisé : Tendances actuelles et réseaux sociaux   (Facebook, Linkedin et autres).

Table ronde sur le numérique réalisée par les étudiants de 5ème année de l'EXIA-CESI.

Témoignages d'utilisateurs : Patrick Lebret (Variscan Mines), Pol Urien (BRGM) et Pierric Ouvrard (Pôle Emploi).

Intervenant : Stanislas Chollet, Dailymotion.

Animation par Sabrina Kecheroud (Intervenante CESI).

Les 5 étudiants de 5ème année EXIA-CESI en charge de la table ronde ont focalisé leur présentation sur deux domaines : 1) le Cloud computing, qui correspond aux services et aux infrastructures en ligne, et 2) le travail collaboratif qui permet la réalisation de tâches en parallèle et donc de multiplier l'efficacité et la quantité de travaux effectués.

Selon Stanislas Chollet, développeur chez Dailymotion, le Cloud computing permet, via un réseau d'accéder à une demande en libre service de ressources partagées, sans qu'on sache où se situe l'hébergement. Il s'agit donc d'une fonction d'usage et de stockage de données, qui permet, entre autres, de ne plus se préoccuper de son stockage personnel de données puisqu'on le confie à des structures de grande capacité comme Microsoft, Google, Amazon ou Salesforce. Les services que peuvent rendre ces quatre grandes structures sont sans équivalent dans les organisations plus petites.

Pour comprendre l’usage du Cloud, Stanislas Chollet prend l’exemple de l’hébergement de sites internet et de l’adaptation aux variations du nombre de visiteurs. Les courbes présentées montrent, par ailleurs, une grande variabilité dans l'usage selon l'heure de la journée, mais par contre une grande reproductibilité d'une journée à l'autre, au regard de la capacité d'usage de l'installation. Dans ces systèmes, un vocabulaire spécialisé, d'origine anglophone est largement utilisé. On parle de Scalabilité comme capacité d'un produit à s'adapter à un changement d'ordre de grandeur de la demande (exemple des émissions "Capital" diffusées par M6, pour montrer qu'un site peut rapidement être inaccessible s'il n'anticipe pas les pics de visiteurs). Au final, le bilan de ces systèmes se réfère aux qualités suivantes : 1) capacité quasi-illimitée, 2) disponibilité mondiale, 3) flexibilité des ressources et 4) réversibilité. Mais la pratique a aussi ses inconvénients : coût des opérations, fin du "Safe Harbor" (Sphère de sécurité), accord international entre l'Union européenne et les États-Unis (selon la décision de la Commission 2000/520/EC du 26 juillet 2000) de transfert des données, respect de la confidentialité des données, etc. Par arrêt du 6 octobre 2015, la Cour de justice de l'union européenne (CJUE) a, en effet, invalidé l'accord "Safe Harbour" résultant de la décision de 2000, considérant que les États-Unis n'offrent pas un niveau de protection adéquat aux données personnelles transférées. De ce fait, un certain nombre de sites américains ne peuvent plus, actuellement, récupérer les données de particuliers ou groupes français.

Dans les réponses faites aux questions qui ont suivi, il a été rappelé que le "Cloud" destiné aux entreprises a pris son essor auprès des sociétés américaines, qui ont développé une expérience de plus de 10 ans sur ces technologies. Cette stratégie est distincte du "Safe Harbour", qui s'adresse aux particuliers (numérique personnel), dont l'intérêt est de ne pas stocker des données chez eux, mais de les confier à d'autres, sans présumer du lieu où elles vont ensuite se trouver

Le marché du "Cloud" comporte de très nombreux acteurs et se décline sous différentes formes. L'utilisateur a tendance à juger de la performance d'un système par le temps de réponse qui se chiffre en fractions de seconde, au plus en secondes. Il a été aussi clairement expliqué que l'intérêt du "Cloud" est de ne pas stocker les données chez soi, mais de les confier à d'autres, sans présumer du lieu où elles vont ensuite se retrouver. À noter que la CNIL (Commission nationale de l'informatique et des libertés) intervient comme régulateur du marché des données personnelles, afin qu'il soit conforme à la législation.

Les avantages du travail collaboratif reposent sur le travail à distance et en utilisant les mêmes données plutôt qu'en se les partageant (travail du type coopératif), ce qui présente le triple avantage d'éviter les erreurs en pratiquant l'autocontrôle, de comparer différentes solutions possibles et d'augmenter fortement le taux d'efficacité par rapport au problème posé (usage du brainstorming = remue-méninges). C'est donc d'intelligence collective qu'il s'agit.

Les besoins et outils du travail collaboratif peuvent ainsi se décliner en quatre grandes rubriques, qui disposent chacune de leur outils, parmi lesquels on peut notamment citer Etherpad, Google drive, On drive... :

v      favoriser la fluidité et la liberté de communication ;

v      améliorer le processus de travail commun ;

v      améliorer la coordination au sein du groupe ;

v      développer une meilleure gestion des connaissances et des informations.

Dans son témoignage, Patrick Lebret, s'appuyant sur les espaces personnels qu'il a développé sur Internet, a évoqué Twitter, LinkedIn et Viadeo, en insistant sur le fait qu'il témoignait d'un point de vue d'usage personnel sans prétendre à une généralisation. Selon lui, Twitter brasse essentiellement un stock de rumeurs, en lien avec des personnes connues (spécialistes, journalistes...) ce qui entraîne une multiplicité des messages, en pratique impossible à suivre. Il faut donc se focaliser sur certains sujets, comme des sociétés (Areva...) ou des personnalités (Onfray...) pour rester dans une logique d'utilité et profiter d'une vision sur une situation actuelle par rapport à un sujet donné.

Avec LinkedIn, réseau professionnel international d'origine américaine (États-Unis), on peut d'abord alimenter une base d'informations professionnelles et techniques qui précise qui vous êtes, comment vous travaillez..., ce qui conduit automatiquement à réfléchir au type d'information qu'on met à disposition, tout nouveau fait étant immédiatement signalé, mis en ligne et indiqué au réseau de « contacts ». Cette information peut être complétée par un CV, une photo de soi, un commentaire sur ses goûts, etc., avec l'intérêt ou le défaut d'être repris par des chasseurs de têtes ou des observateurs divers. Avec LinkedIn, on aboutit aussi à des échanges de points de vue, un suivi de certaines personnes, de groupes professionnels ou d'entreprises, que l'on apprécie ou dont les opinions ou activités nous importent... Il faut aussi rappeler que LinkedIn est gratuit, mais est immédiatement payant pour des suivis plus engagés. Viadeo fonctionne de façon similaire à LinkedIn, mais est immédiatement payant pour des fonctions basiques et avec beaucoup moins d'information et une image franco-française plus retreinte.

Le témoignage de Pol Urien est focalisé sur Facebook, dont il fait un usage fort pour des échanges personnels, de données, de souvenirs, de photos de sites, d'ambiances, de contextes où il a vécu, travaillé ou qu'il a parcourus. Les contacts sont entretenus avec des personnes avec qui il a travaillé à l'étranger. Des liens sont établis avec des organismes, communautés ou groupes divers de la planète, soit issus de services officiels, beaucoup étant des collègues. L'information partagée est principalement personnelle et porte notamment sur des échanges de photos qui ne nécessitent pas de traduction. Sur Facebook, on constate que de nombreux commérages ou actions de prosélytisme via des contacts, sont supprimés quand ils atteignent un niveau inacceptables selon son éthique. Au final, Facebook permet à Pol Urien d'éviter l'envoi et les échanges de mails personnels, mais professionnellement, le système ne lui apporte rien.

Par comparaison, sur Twitter, le gazouillis propose beaucoup de rumeurs, parmi lesquelles on retrouve des informations pertinentes et confirmées. Ce media s’avère utile en cas de crise majeure : coup d’État, guerre civile, massacre  pour l’organisation des soins en cas d’urgences des aides aux personnes pharmaco dépendantes dans une ville en état de guerre, comme Abidjan en 2011). LinkedIn, destiné à usage professionnel, permet d'établir des couches d'information différentes. Google, moins utilisé et hélas peu fréquenté, est vraiment très adapté au partage des informations selon les contacts que l’on possède et que l’on peut classer dans différents cercles isolés ou se recoupant selon leur nature et leurs centres d’intérêt (cercle familial ou amical, connaissances, équipes sportives, associations, communautés professionnelles, etc.).

L'effort de Pierric Ouvrard à Pôle Emploi porte sur les stratégies partenariales et les réseaux sociaux lui servent pour des motifs professionnels. Pôle Emploi est un lieu de rencontre et d'information, sous-entendu en lien avec l'emploi, ce qui conduit de nombreux demandeurs à fouiller Internet, dont ils sont 85% à disposer, à la recherche d'une solution d'emploi pour eux-mêmes. Dans ce cadre, les réseaux sociaux présentent le gros intérêt de permettre de démultiplier les efforts et d'opérer à une échelle géographique plus large. Ils facilitent aussi le travail en commun, travailler ensemble et pas seulement vivre ensemble, le rapprochement avec les entreprises, la diffusion de l'information. Selon Pierric Ouvrard, en Italie, 70% des recrutements se font par les réseaux sociaux, ce qui conduit à s'interroger sur la l'évolution de la stratégie conduite par Pôle Emploi. Les services dont on parle sont : Emploi store, Choisir un métier, Se former, Préparer sa candidature et Trouver un emploi.

Les questions qui ont suivi les témoignages ont porté sur les points suivants :

v      l'utilité des formes de recrutement pour les entreprises et les recrutés potentiels ;

v      la stratégie de Pôle Emploi et le nombre de sites impliqués ;

v      l'orientation d'usage des différents réseaux évoqués dans les trois témoignages et les perspectives qu'ils offrent ;

v      la place spécifique des réseaux de grande criminalité (logiciel Thor).

Au final, cette rencontre a fourni de nombreux repères, souligné la valeur d'usage du cloud computing et du travail collaboratif, mais également soulevé nombre d'interrogations d'usage, notamment sur le limites à s'imposer dans la pratique des réseaux sociaux.

Lundi, 15 Février, 2016